Manufiasco, fiascure, etc...

Aujourd'hui, dans la catégorie "mieux vaut en rire", je vous invite à lire l'histoire de mes échecs les plus cuisants.

Pas plus tard que ce matin, voici mon ratage le plus récent et peut-être le plus fracassant au sens propre du terme. En ce beau samedi où le soleil brille enfin, j'ai du temps devant moi. Juste le bon moment pour vous concocter la manucure métallique du défi de mardi, pas vrai ?

La petite idée qui avait germé dans ma tête était de faire un water marble métallique. Je fais l'inventaire de ma collection : or, argent, cuivré, noir métallisé. Ça roule. Je choisis l'argenté comme vernis de base. Je l'applique et j'attends vaguement que ça sèche, puis je mets du scotch autour de mes ongles, parce que le nettoyage du water marble, c'est l'horreur... J'ai envie de faire les deux mains, alors je scotche les dix doigts. À vos marques, prêts, partez ! Or, argent, cuivre, noir. Or, argent, cuivre, noir. Petits dessins au cure-dent, pas très réussis. On plonge l'auriculaire de la main gauche, on touille l'eau avec un bâtonnet pour ôter l'excès de vernis, on retire : j'ai un ongle marbré métallique avec des dessins bizarres. Il y a trop de noir dans mon mélange, je n'aurais pas dû en mettre. Je m'apprête à faire l'annulaire : goutte, re-goutte, re-re-goutte. Or, argent, cuivre, noir. Or... soudain, le pinceau échappe à mes doigts scotchés, glissants et insensibles ; le flacon valse et atterrit sur le carrelage, déversant une flaque dorée, le col brisé. Quand je vous parlais d'échec fracassant ! Par bonheur, le bilan n'est pas trop lourd : un vernis en moins (rien d'irremplaçable) ; un carrelage sans traces, nettoyé à l'acétone (heureusement que ce n'était pas du parquet ni de la moquette) ; une pièce à aérer ; une autre idée métallique à trouver pour mardi ; et surtout, surtout, une haine féroce du water marble.

Autre échec retentissant : une manucure dans un aéroport. Me faire faire les ongles, c'est le genre de truc que je ne m'offre jamais en France : je ne suis pas radine, je préfère juste claquer mon fric dans des tas de vernis (vous avez remarqué ?) que j'appliquerai toute seule comme une grande. Mais en voyage, je ne me déplace pas avec trente tonnes de matos. Donc, votre Julie arrive en avance, enregistre ses bagages, se dit qu'elle a du temps à tuer avant l'embarquement et qu'elle irait bien se faire papouiller, avise un salon de beauté, choisit un rouge qu'elle aime - un peu dans le genre de l'article précédent, en moins métallisé - et... fiche un ongle en l'air au moment de sortir son porte-monnaie de son sac, car le vernis n'avait pas assez séché (spray pas très efficace). La manucure me refait gentiment l'ongle endommagé et prend elle-même l'argent liquide dans mon porte-monnaie sous mes yeux, sans m'arnaquer. Je sors la tête haute : tout va bien, j'ai de jolies mains, la vie est belle... mais il y a encore le contrôle des bagages cabine et des passeports, et là, je continue de m'écornifler les ongles. Ouin ! Je lisse comme je peux, j'embarque ; et après le décollage, je vois avec horreur que même là où je n'ai pas abîmé le vernis, celui-ci a fait des bulles ! Ce vernis est maudit : c'est la totale !!! Voilà une manucure qui a vécu une après-midi, et une expérience que je ne renouvellerai plus. Pourtant, ça me paraissait sympa, comme idée, pendant le temps d'attente.

J'espère au moins que le récit de mes fiascos vous aura fait rire un peu. Pas de photos, évidemment : je vous laisse imaginer !

Bises :-*