L'histoire est celle-ci : pour le déjeuner annuel de ma société, on avait décidé, avec les filles du service, de se faire les ongles de la couleur du logo de ma boîte. C'est ainsi que votre Julie, seule nail addict déclarée de l'équipe, avait essayé de trouver dans sa collection un bleu approchant. On est tombées d'accord sur un Kiko que Julie avait acquis lors de son méga-craquage de printemps, mais qu'elle n'avait pas même testé. En fait, elle l'avait acheté en pensant qu'il servirait surtout pour décorer. Parce que le bleu, ce n'est pas vraiment sa couleur, n'est-ce pas ?
Bon, « on » arrête de parler de soi à la troisième personne et « on » vous le montre, ce vernis. Il s'agit du numéro... ah, zut, c'est effacé ! Après vérification sur le site de Kiko, c'est le 383 (Oil blue). En voyant ce qu'il donne sur mes mains, je ne sais que penser, hormis le fait qu'une fois de plus, je n'ai pas trouvé mon bleu.
C'est bien du bleu pétrole. Pas de doute, Kiko a raison... |
Une photo pour montrer l'effet laque, toujours présent après une dure journée... (désolée pour les cuticules sèches : dure journée, comme je vous le disais...) |
- Application : sans reproche en conditions normales (voir plus loin)
- Opacité : une couche suffit ! Mais j'en mets deux par habitude
- Brillance : laque même sans topcoat
- Séchage : normal
Notre petite bande s'est donc pointée au barbecue avec des ongles bleus-identité-corporative. Ces messieurs n'ont rien remarqué de spécial, mais ces dames ont vu tout de suite le détail qui tue, d'autant que nos mains enserrant délicatement des flûtes de curaçao-tonic (même le cocktail était bleu...) ont fait l'unanimité. À tel point que, par la suite, j'ai dû vernir les ongles de quatre demoiselles. Manque de chance, le déjeuner était dehors ; et à l'extérieur, dans le vent, on n'est pas dans des conditions idéales : le vernis sèche trop vite et s'épaissit, on s'énerve et on bave. D'autant que parmi les candidates à la manucure, nous avions des hôtes asiatiques ; et le pinceau Kiko, pourtant pas si large que ça, semblait éléphantesque sur leurs petits ongles presque enfantins. Je me suis trouvée bien maladroite...
Bref, à la fin de la journée, j'avais pris ce bleu en grippe et n'avais plus qu'une hâte : rentrer à la maison et l'enlever ! Je pensais même prendre des mesures encore plus drastiques : bazarder carrément le flacon, car, sans aller jusqu'à trouver ce vernis moche, je n'aurais certainement pas envie de le porter à nouveau de sitôt. Mais auparavant, je me suis demandé s'il n'y aurait pas moyen d'en tirer quelque chose. Et un chouïa plus tard, voilà enfin une manucure qui me ressemble davantage :
Ayéééé... Kiko marabouté ! |
Ce que j'ai fait ? Un dégradé avec, encore une fois, les Hits No Olimpo : Apolo (bleu) et Dionísio (violet). Et bien sûr, j'ai topcoaté. Ah, tiens, pendant qu'on y est : avec base + 2 couches de vernis + topcoat appliqués au préalable, j'ai probablement été moins exposée au méchant toluène et au vilain formaldéhyde des Hits. Ceci dit, ne faisons pas de parano : si on commençait par éliminer ces substances toxiques des peintures et des vernis qui revêtent nos meubles et nos murs, au lieu de tirer à boulets rouges sur les cosmétiques en disant que ce sont des produits dont on peut se passer, on ferait preuve de sagesse. Après tout, nos meubles restent chez nous bien plus longtemps que le vernis reste sur nos ongles, non ?
En attendant, le résultat est magique : Kiko marabouté, Kiko divinisé, Kiko presque ozotiqué ! Grâces soient rendues aux Dieux de l'Olympe !
Bises :-*