Julie en Russie

La semaine dernière, tandis que paraissaient mes articles programmés, je suis partie en mission professionnelle à Saint-Pétersbourg. Ville magnifique qu'on ne présente pas et que j'aime. Heureusement qu'il ne s'agissait pas de ma première visite car je n'ai pas eu le temps de beaucoup me promener, sauf un tout petit peu le dernier soir après avoir fini de bosser. Donc, pas de photos de voyage...

Côté ongles, en déplacement, ni paillettes, ni nail art, ni couleurs extravagantes, mais une fois sortie du boulot, je me suis défoulée ! Parce que, vous le savez peut-être, à l'Est, on ose tout en vernis, beaucoup plus qu'en France. Et que l'on fasse soi-même ou que l'on fasse faire sa manucure, l'exigence est là et on trouve une grande variété y compris dans les vernis bon marché. Et donc...

Le dernier soir, je sors me dégourdir les jambes et à 300 mètres de l'hôtel, que vois-je ? Une parfumerie de la chaîne locale "Rive gauche". Je suis attirée, il faut que j'entre jeter un œil... Dédaignant les marques de luxe, je me dirige tout de suite vers l'autre partie du magasin. Dans le fond, des OPI, des Essie, des Sally Hansen. Mais je ne m'attarde pas à convertir les roubles en euros et je reviens vers l'avant du magasin, car vers l'entrée, il y a la marque (pétersbourgeoise, si je ne m'abuse !) Eva Mosaic avec des rouges métalliques foncés, vampy à souhait, et ce pour moins de trois euros. Ça y est, je vais craquer... je craque ! C'est fichu, je prends le panier que me tend monsieur Sécurité et je commence à faire mon marché. Je retourne vers le fond du magasin : des paillettes holo Lady Rose dont les rouges qui ont un vague air de cousinage avec le Orly Miss Conduct que notre belle Sakura a swatché l'autre jour et que j'ai wishlisté aussi sec... Je sors du magasin, coupable et heureuse.

J'ai encore un peu de temps et il fait beau : je continue à me promener même si j'ai pris mon appareil photo en vain car la lumière décline. Mais alors que je m'apprête à rentrer à l'hôtel, je tombe sur une autre parfumerie, celle-là beaucoup plus modeste : pas question d'y trouver du Dior ou du YSL. Et, dans de petits casiers plus ou moins en fouillis, un autre gisement de vernis, des marques dont vous n'avez probablement jamais entendu parler sinon, pour certaines d'entre elles, peut-être par Natsuko. J'ai écarté les flacons qui me paraissaient douteux : couleurs pas intéressantes, gros vilains pâtons et même un beige holo... Oui, vous avez bien lu : moi, j'ai laissé de côté un holo ; mais celui-là l'était à peine et le vernis commençait à avoir une sale bobine. Mais j'ai quand même trouvé aussi, dans ce petit magasin qui n'avait l'air de rien, plein de petits bonheurs. Et encore, j'ai été sage...

Petite photo de famille (il en manque deux). Et tout ça, je veux dire douze vernis, pour environ 26 €. Bon, je ne dis pas, en pouvoir d'achat local, ça fait quand même beaucoup de vernis. Mais quand on habite en France, où la vie (la vraie et celle du vernis) est plutôt chère... Somme toute, je pourrais me dire que j'ai raison d'avoir craqué, genre la fille qui a besoin de justifier son inconduite, si seulement je ne craquais pas également ailleurs... mais ceci est une autre histoire. En auriez-vous fait autant à ma place ?

En partant du blanc bleuté et dans le sens des aiguilles d'une montre : Divage (les 2), Novelty (paillettes holo), Cary Mayson (mauve doré), Divage Just Matt, Lady Rose (2), Eva Mosaic

Et question qualité, direz-vous ? Sûrement pas plus mauvaise qu'ailleurs ni plus chargée de matières nocives. Combien de "fabricants" achètent leurs bases en France ou en Allemagne, ajoutent ensuite les pigments et mettent en flacon ? Allons, allons... Pour la tenue, ensuite, je n'aurai qu'à essayer, en me disant qu'à ce prix, si jamais je suis déçue, ce sera moindre mal.

Maintenant, je suis de retour. Y'a plus qu'à tester...

Целую :-*